Vous le savez, c’est un mouvement irréversible: les consommateurs ont durablement modifié leur façon de « faire les courses ». Avant, ils allaient en magasin à la fois pour se renseigner sur ce qu’ils avaient envie d’acheter, et pour l’acheter. Aujourd’hui, c’est majoritairement sur internet qu’ils vont chercher des informations et des prix, et ensuite ils achètent, sur le net ou en magasin. Et donc les perspectives de croissance du e-commerce pour 2017 sont encore excellentes !
Dans le même temps, cela implique un bouleversement du paysage du commerce en France. Les grands groupes intégrés de magasins s’y préparent depuis quelques années déjà, avec le développement, voire pour certains la priorité absolue donnée à l’omnicanal : permettre au consommateur d’acheter où il veut quand il veut, internet ou magasin, avec une fluidité totale.
L’adaptation est bien sûr plus difficile pour les petits magasins indépendants, même si de nombreux acteurs du net déploient des solutions pour eux, en les accueillant sur leurs places de marché, en les aidant à développer leur site ou à livrer leurs produits, ou en leur permettant de communiquer sur internet pour faire venir les clients en magasin. Mais cette transition intervient alors que de nombreux commerces de centre-ville connaissent pour des raisons diverses (baisse de population, gentrification, zones piétonnes, ..) des baisses de trafic. Et donc la « revitalisation commerciale des centres-villes » devient un enjeu crucial pour les élus.
C’est un sujet sur lequel nous serions a priori plutôt spectateurs qu’acteurs, mais le ras-le-bol fiscal de nombreux commerçants, l’amalgame entretenu par certains entre « de grands acteurs étrangers » (qui pratiquent l’optimisation fiscale) et l’ensemble du e-commerce, font que la pression monte pour alourdir la fiscalité des sites marchands. Nous avons contenu cette pression jusqu’ici, avec l’aide du gouvernement, mais nous devrons encore être extrêmement vigilants en 2017.
Je ne veux pas terminer ces vœux sur une note pessimiste, mais il est significatif que les seuls nuages soient d’ordre législatif ou réglementaire. Car sinon, les perspectives du e-commerce sont excellentes. Et je n’ai parlé ni de l’économie collaborative, ni de l’internet des objets, qui offrent d’innombrables opportunités de services nouveaux pour les consommateurs. Et ce sont les entreprises du ecommerce qui vont les créer.
En résumé, 2017 s’annonce plein de promesses, de croissance et de nouveaux développements. Je vous souhaite donc une très belle nouvelle année, à la fois pour vos entreprises et vos projets, et bien sûr pour tous ceux que vous aimez.
François Momboisse