Nous avons aussi interrogé François-Xavier Leroux, associé chez KPMG qui a été très présent pendant le déroulement du concours et son organisation. Il nous explique plus précisément le processus pour choisir les participants ainsi que les raisons pour lesquelles Unifai a été sacrée gagnante.
1/ Combien de candidatures avez-vous reçu cette année? Quel a été le processus pour choisir les participants?
Cette année encore, nous avons reçu beaucoup de nouvelles candidatures, ce qui démontre que le dynamisme des start-ups reste au plus haut en dépit de la pandémie.
Pour concourir au titre de la start-up la plus innovante et prometteuse pour l’e-commerce, les start-ups candidates doivent remplir les conditions suivantes :
- Proposer une solution innovante qui permet aux e-commerçants de « faire la différence ».
- Avoir moins de 7 ans d’existence (au 1er janvier 2021).
- Avoir un chiffre d’affaires positif et des clients actifs.
- Avoir une origine européenne et exercer une activité en Europe.
- Détention de +50 % de la société par les fondateurs.
- Ne pas avoir été parmi les 5 lauréats lors de l’édition 2020.
Toutes les candidatures éligibles font l’objet d’une analyse approfondie par les équipes de KPMG et de la FEVAD, puis sont présentées à l’Advisory Board, jury composé de leaders de l’e-commerce en France. Cette année, l’Advisory Board était composé de Nathalie Balla – Co-présidente de LaRedoute.fr, Ilan Benhaim – Cofondateur de Veepee.com, Catherine Colin – Fondatrice et PDG de Madeindesign.com et Elodie Perthuisot – Directrice exécutive e-commerce, data et transformation digitale de Carrefour. Parmi toutes les candidatures, 5 start-ups sont sélectionnées pour venir pitcher lors d’un évènement dédié. A l’issue de ces 5 pitchs, l’Advisory Board et le public votent pour élire la start-up e-commerce de l’année.
2/ Avez-vous remarqué une tendance parmi les startups qui se sont présentées?
Nous avons noté que les start-up se professionnalisent toujours plus, avec des business plans de plus en plus structurés et des équipes composées de profils très complémentaires.
Les candidatures sont toujours très variées. Pour cette édition 2021, certains domaines ont été particulièrement représentés, en particulier le Data & analytics, le Marketing/com/Relation client, et les plateformes/Marketplaces.
Nous avons également constaté avec beaucoup d’enthousiasme une augmentation des start-ups proposant des solutions engagées dans l’éco-responsabilité.
3/ Quelles ont été les raisons qui expliquent qu’Unifai ai été sacré gagnant?
Unifai propose une solution originale et fiable qui répond à un enjeu fort des e-commerçants : la gestion des volumes de références et de données. Ces volumes, toujours plus importants, augmentent de manière exponentielle : que ce soit avec les catalogues de références propres aux e-commerçants ou avec les catalogues de marchands tiers pour ceux qui ont mis en place une marketplace. Or, maîtriser le volume et la qualité de la donnée produit est déterminant en vue d’offrir une expérience d’achat optimale au consommateur. En garantissant la qualité de l’information, Unifai permet d’assurer une satisfaction client au plus haut niveau. Et en allégeant les tâches sans valeur ajoutée des équipes, Unifai garantit également une meilleure expérience collaborateur : il s’agit là d’un objectif essentiel pour favoriser la rétention des talents, comme le souligne notre étude sur l’impact du digital sur l’emploi dans le secteur.
4/ Est-ce que la pandémie Covid a affecté le type de startups qui se sont formées récemment?
Le dynamisme des start-ups n’est pas affecté. Au contraire, on constate une capacité d’innovation toujours croissante et une volonté d’entreprendre qui s’accélère.
Les start-ups ont su s’adapter et on note l’émergence de solutions en lien avec les nouveaux modes de vie. Par exemple, certaines proposent des solutions de livraison qui, avec l’essor du télétravail, impliquent des particuliers dans une logique d’écoresponsabilité et de développement du lien social.
Lizee est la startup qui a gagné le concours Start Me Up de la Fevad l’an dernier. Pour en savoir plus sur son évolution depuis sa participation, nous avons interrogé Anna Balez, une des fondatrice de la startup. Dans cette entrevue, elle nous explique l’impact de ce prix et les futurs projets de la startup.
1/ Depuis un an, comment Lizee s’est-elle développée? Comment est-ce que être le Lauréat de Start Me Up Fevad 2020 vous a aidé à développer davantage votre business? Comment en avez-vous bénéficié?
1 an déjà et Lizee connaît une vraie croissance. Le marché répond à notre offre de développement des nouveaux modèles de re-commerce. La ré-utilisation par la location ou la seconde main sont devenus de vrais sujets d’innovations pour les marques aujourd’hui. Forte de ce contexte porteur auquel nous répondons par notre SAAS 360° de re-commerce nous avons réalisé en début d’année 2021 une levée de fond avec le premier fond à Mission du fond d’investissement Ring. Nous avons également doublé notre équipe, nous sommes aujourd’hui une trentaine. Cela nous permet aujourd’hui de travailler avec de très grandes marques comme Adidas, SMCP ou Decathlon. De très belles marques vont également sortir leur premier site de location ou de seconde main avec nous dans les semaines qui arrivent.
Être lauréat de Start Me up Fevad 2020 nous a aidé dans cette croissance car ce prix valide notre positionnement marché et notre savoir faire. Les nouvelles marques signées sont sensibles à cette distinction et nous en sommes très heureux.
2/ Quels sont vos projets de développement pour l’année à venir? Comment voyez-vous Lizee évoluer?
Cette année est synonyme d’accélération de notre croissance et de positionnement de notre produit comme leader sur le marché du SAAS re-commerce. Nous développons cette année des fonctionnalités clefs pour permettre aux marques de proposer à leurs clients des offres de seconde main, d’essai avant achat et de location. Lizee va s’intégrer de plus en plus sur des solutions e-commerce et logistiques déjà existantes pour accélérer le développement des modèles de re-commerce dans le secteur du retail.
3/ Qu’est-ce qui retient encore les entreprises de passer au modèle locatif?
90% des entreprises avec qui nous discutons ont un projet de re-commerce dans leurs cartons. Leur ambitions d’innovations et de diminution d’impacts expliquent ce chiffre. Pour passer à l’action, ces marques ont notamment besoin d’organiser leurs approvisionnements et leur positionnement vers l’extérieur. Cela peut, dans certains contextes, prendre du temps. Mais les choses bougent vite. De très belles marques arrivent sur ce modèle, nous avons hâte de les partager avec vous !
1/ Vous êtes la fondatrice de Made in design. Comment est-ce que votre société a évolué au fil du temps avec le boom d’internet et la crise du covid-19?
Made In Design a évolué de primo entrant à leader sur le marché digital Français puis Européen sur le secteur de la décoration et de l’ameublement premium. La crise Covid a décuplé notre croissance eu égard à l’engouement des consommateurs pour leur intérieur devenu à la fois refuge et cocon et de leur choix de plus en plus exigeant pour des produits durables et écoresponsables qui constituent 80 % de l’offre Made in Design.
2/ Comment réussissez-vous à rester en avance sur les tendances ? Quelles technologies ou nouveaux comportements vont impacter le plus profondément Made In Design dans les 5 prochaines années ?
C’est passionnant, nous développons de multiples approches : éco responsabilité et offre, livraison, mode de consommation … les services clés en main et conseil personnalisé, l’IA et la data, le metaverse et la réalité augmentée … Tout d’abord nous partons des besoins de nos clients et de ce que nous pensons leur apporter de mieux : par exemple nous avons toujours proposé des services de conseils personnalisés pour aider nos clients dans leur aménagement d’intérieur, ou encore en 2019 nous avons été les premiers à proposer une offre seconde vie et un catalogue de produits design éco responsables. Nos choix de nouveaux services répondent à notre volonté de prioriser les actions éco responsables : location, livraison chez un voisin … Enfin, au sein du groupe Printemps dont nous faisons partie, nous suivons les innovations de starts up qui permettent d’améliorer notre efficacité digitale, par exemple efficacité de nos datas avec Unifai ou du SEO avec Botify
3/ Quid de la commande vocale ? les Super Apps ? Le live streaming ?La data est le grand enjeu des retailers pour pouvoir améliorer l’expérience client ainsi que mieux comprendre les besoins des clients pour faire évoluer leur offre. Comment concrètement Made In Design s’appuie-t-elle sur la data ?
La data est au coeur de notre business et nous permet un pilotage fin et agile en CRM, Merchandising, UX ou encore acquisition. Au-delà de bien connaitre nos clients c’est aussi de répondre au mieux à leurs besoins selon leurs projets, nous invitons nos clients à échanger avec nous des informations spécifiques pour leur apporter le meilleur des services et les accompagner dans leurs différents moments de vie comme par exemple l’aménagement d’une nouvelle maison. Cette approche data s’inscrit dans une démarche totalement omnicanale pour maximiser nos performances notamment depuis nos magasins ou 70 % des ventes réalisées concernent des produits proposés on line et en stock. Fort de notre volonté de proximité avec nos clients nous proposerons d’ici quelques semaines des RDV live : shopping et inspirationnels. Enfin la dynamique digitale du groupe Printemps nous permet de partager des expériences, Citadium teste actuellement la commande vocale.
4/ Quelle est la position de made in design sur les enjeux écologiques?
Nous sommes extrêmement impliqués autour de ces enjeux et c’est une priorité qui guide l’ensemble de nos actions. Comme expliqué plus haut nous avons été les premiers à présenter un catalogue de produits éco responsables avec des critères précis d’analyse et d’approche, nous avons également été précurseurs pour proposer une offre de produits de seconde vie dès 2019. Offre que nous retrouvons avec une approche omnicanale : on line sur notre site Made In Design et dans nos magasins notamment au sein du nouvel espace circularité « 7ème ciel » au Printemps Haussmann.
D’autres services liés à des modes de consommation vertueux et à une livraison soucieuse de notre environnement vont être mis à disposition d’ici quelques semaines
5/ Vous êtes membre du jury pour cette édition 2021 de l’événement Start Me Up; est-ce que vous travaillez avec des start-ups? Avez-vous une success story à partager?
Oui c’est tellement passionnant d’être au démarrage de start up et en avance sur le marché, mais c’est aussi indispensable en termes de veille et de test marché. Nous avons parfois été très en avance : en 2010, nous avons lancé une première solution de réalité augmentée.
C’est une démarche partagée au niveau du Groupe Printemps qui contribue à accélérer notre dynamique digitale.
Nous travaillons actuellement sur l’évolution de nos services omnicanaux et sur l’intégration d’outils qui nous permettent d’accélérer notre business.