Enquête FEVAD/CSA sur les perspectives d’achats sur Internet en 2016

28 janvier 2016

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Une année 2016 sous le signe de la consommation online

La quasi-totalité des e-acheteurs (98%) déclare avoir acheté en ligne en 2015, et pour plus de la moitié au moins une fois par mois (55%). Une tendance encore plus prononcée chez les 25-34 ans, les 35-49 ans, et les CSP+ (respectivement 64%, 61% et 65% d’entre eux achètent au moins une fois par mois).
L’année 2016 semble également prometteuse pour les ventes en ligne, puisque 9 e-acheteurs sur 10 envisagent d’acheter autant ou plus sur Internet cette année qu’en 2015.
Ces achats en ligne porteront tout d’abord sur l’habillement (57%), notamment pour les 25-34 ans (67%) et les femmes (65%). Puis sur les achats de produits culturels (52%, 62% pour les CSP+), les voyages et produits du tourisme (43%, 52% pour les CSP+) et les produits techniques/électroménagers (42%, 47% pour les hommes).
Les produits apparus plus récemment sur la toile ne sont pas en reste : bons d’achat à valoir en magasin ou en ligne (29%, +8 pts vs. 2015), service d’économie collaborative (15%, nouvel item) et objets connectés (13%). Un classement légèrement différent de celui de 2015, où la seconde place était attribuée aux médicaments sans ordonnance (4e du classement cette année, avec 11% vs. 8% en 2014).

La crise économique impacte de moins en moins les achats online

 Seuls 3 e-acheteurs sur 10 (30%) estiment que le contexte économique difficile  affectera leur consommation sur Internet. Un chiffre en baisse de près de 10 points en un an (39% en 2014), notamment chez les femmes (-12 points vs. 2014), les 18-24 ans (-10 points), les 50 ans et plus (-11 points), les CSP- et les inactifs (respectivement -10 et -12 points).

La démocratisation du Smartphone consolide le recours au m-commerce

 Les e-acheteurs sont de mieux en mieux équipés en mobilité : en effet, 81% d’entre eux possèdent un Smartphone, notamment les plus jeunes (95% des 18-24 ans, 89% des 25-34 ans), et 57% possèdent une tablette. Un taux d’équipement pour cet appareil en hausse de 5 points par rapport à 2014, notamment chez les 50 ans et plus. Un appareil qui tend donc à se démocratiser, et possédé équitablement par tous : on observe en effet peu de différences d’équipement entre les différentes catégories de population étudiées.
Les e-acheteurs sont donc mieux équipés et deviennent davantage utilisateurs des équipements mobiles pour acheter en ligne. 32% des équipés ont utilisé leur tablette pour effectuer des achats en 2015 (vs. 29% en 2014) et 20% leur Smartphone (vs. 17% en 2014). Un taux qui monte à 26% parmi les équipés 4G (+ 3 points vs. 2014).

L’installation d’applications, 1er usage marchand sur le smartphone

 Installer de nouvelles applications de sites marchands reste l’un des principaux usages envisagés pour 2016 sur Smartphone (60%, vs. 57% en 2014), derrière l’utilisation du mobile pour flasher les QRcodes (44% vs. 43% en 2014), et l’utilisation du mobile en magasin pour s’orienter dans les rayons et comparer les prix (43% vs. 47% en 2014). L’intention d’utiliser la géolocalisation reste encore secondaire (32% vs. 31% en 2014), tout comme l’intention de faire appel à l’achat sur internet en magasin depuis son mobile (29%, nouvel item).
En 2016, les achats envisagés à partir du Smartphone porteront essentiellement sur l’habillement (54%, 64% chez les femmes et 68% des 25-34 ans), les produits culturels (51%, 67% des CSP+) et les produits techniques, d’électroménager (42%, 52% chez les hommes).
Le voyage / tourisme arrive en 4e position (38%, 52% des CSP+ et 51% des 25-34 ans), suivi par la beauté / santé (36%, 49% chez les femmes), l’alimentation (27%). La maison / décoration occupe la fin du classement (26%).
Plus de 60% des e-acheteurs ont l’intention d’utiliser la consommation collaborative en 2016
Les e-acheteurs étaient 20% à consommer « collaboratif » en 2013.Ils sont 39% en 2015 et projettent à hauteur de 62% de le faire en 2016.
Une consommation collaborative qui ne se fait pas uniquement en tant qu’acheteur : 16% ont eu recours à l’un de ces modes de consommation collaborative en tant que vendeur (23% pour les CSP+). Et 27% ont l’intention d’y avoir recours en 2016 (35% chez les CSP+). Pour l’instant, les seniors se montrent un peu plus frileux (10% y ont déjà eu recours et 21% en ont l’intention pour 2016).
En termes de modes de consommation, les ventes directes et notamment les achats groupés directement aux producteurs par Internet bénéficient de la plus forte progression en intention en 2016 (AMAP, fruits, légumes, …) : 9% l’ont utilisé en 2015 et 32% l’envisagent en 2016. La réservation d’hébergements auprès de particuliers (34%, stable par rapport à 2014) et le covoiturage (29%, +3 points vs. 2014) sont également fortement envisagés pour 2016.
QUESTION : Pour chaque usage sur Internet décrit ci-dessous vous indiquerez si vous y avez eu recours en 2015, et/ou si vous envisagez de le faire en 2016.

L’économie du partage : bien plus qu’un simple levier financier

Le recours à cette économie du partage est d’abord motivé par l’aspect financier. En effet, pour une large majorité de personnes y ayant eu recours, la consommation collaborative permet de faire des économies substantielles (88%). 6 e-acheteurs sur 10 se sentent d’ailleurs contraints d’utiliser ces nouvelles pratiques collaboratives du fait de la crise économique (60%, et 67% des CSP-).
Toutefois, l’économie du partage, ce n’est pas que cela : pour les e-acheteurs, elle permet également d’optimiser les ressources disponibles (87%), de trouver un produit/ un service que l’on ne trouve pas ailleurs (78%), de varier ses achats (70%), ou même de faire des rencontres (69%).
Par ailleurs, pour une majorité d’e-acheteurs, la consommation collaborative ne se substitue pas aux circuits d’achat classiques : elle s’y ajoute (76%, et 81% des hommes). 87% d’entre eux déclarent d’ailleurs n’y faire appel que dans certaines occasions.

Vers une « ubérisation » de la livraison ?

 Pour leurs achats en ligne en 2015, les Français se sont principalement fait livrer chez eux (88%) ou dans un Point Relais (81%).  3 e-acheteurs sur 10 se sont également fait livrer en magasin (31%, 42% chez les 25-34 ans et 38% chez les CSP+), et 7% ont opté pour la livraison en consigne (12% chez les 25-34 ans). Pour 2016, les intentions des e-acheteurs restent les mêmes, bien que l’on observe un score en hausse pour la livraison en consigne (13% vs 7%).
La moitié des e-acheteurs serait intéressée par une livraison effectuée par un particulier, pour un prix moins élevé (51%) : une appétence pour le collaboratif que l’on retrouve jusque dans cet usage.
La livraison des produits dans le coffre de leur voiture ne séduit qu’un tiers des répondants (31%), tandis que le recours à un drone n’intéresserait que 28% d’entre eux (mais 38% des 18-24 ans et 36% des 25-34 ans).
Enfin, 35% des e-acheteurs seraient intéressés par un système de livraison express en illimité, moyennant le versement d’une cinquantaine d’euros. Un chiffre qui passe à 47% chez les 18-24 ans et 40% chez les 25-34 ans. Une formule déjà proposée par Amazon, à laquelle 12% des e-acheteurs déclarent avoir souscrit.

La sécurité, première attente des Français en matière de e-commerce

 60% des e-acheteurs estiment qu’il est prioritaire que les commerçants en ligne s’engagent sur la sécurité des transactions réalisées sur le site (65% pour les femmes). 55% veulent également que la sécurité de leurs données personnelles soit assurée. Un chiffre équivalent pour toutes les catégories de population étudiées. Plus de la moitié des e-acheteurs attendent également des sites de e-commerce que les tarifs affichés soient clairs, en termes de produit comme de livraison (52%, et 55% chez les femmes). La queue du classement est occupée par la personnalisation des offres en fonction du profil ou de l’historique de navigation (respectivement 6% et 3%).
En d’autres termes, la sécurité sera le mot d’ordre pour cette année 2016.
Méthodologie
Depuis 2003, le Baromètre Fevad/CSA mesure les intentions d’achat de l’année à venir. L’enquête a été réalisée en ligne du 25 décembre 2015 au 30 décembre 2015 auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 e-acheteurs français (c’est-à-dire toute personne ayant au moins déjà réalisé un achat sur Internet) de 18-74 ans constitué d’après la méthode des quotas (sexe, âge, CSP, région, fréquence d’achat en ligne). Les résultats sont redressés afin d’être représentatifs du profil des e-acheteurs français.

A propos de la FEVAD :

La Fédération du e-commerce et de la vente à distance, créée en 1957, fédère aujourd’hui 600 entreprises et plus de 800 sites internet. Elle est l’organisation représentative du secteur du commerce électronique et de la vente à distance. La Fevad a notamment pour mission de recueillir et diffuser l’information permettant l’amélioration de la connaissance du secteur et d’agir en faveur du développement durable et éthique de la vente à distance et du commerce électronique en France.

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A propos de CSA
Spécialiste des études de marché et d’opinion, CSA accompagne depuis près de 30 ans entreprises et institutions dans le pilotage de leurs choix stratégiques grâce à des solutions d’études sur-mesure et immédiatement opérationnelles. Son expertise multisectorielle et sa maîtrise des méthodologies qualitative et quantitative permettent à ses experts, analystes des opinions et des comportements, d’aller toujours plus loin dans la mise en perspective et le décryptage des évolutions sociétales. Cette capacité d’analyse est renforcée par sa forte intégration. L’activité de CSA est structurée autour de 3 pôles : Connect (Banque, assurance, Telecom, media, automobile), Care (Services, mobilité, Conso, Santé), Society (Opinion, société, corporate, études internes) et d’activités transversales : le Quali, laboratoire et créateur de solutions et process qualitatifs et les Grandes enquêtes pour les études qui nécessitent des méthodologies quantitatives lourdes, complexes ou particulières. CSA maîtrise toute la chaîne de production, garantissant ainsi l’efficacité des études au service de la décision.

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