EDITO | Packaging et livraison à l’heure de la durabilité

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Marc Lolivier
Délégué Général, Fevad

Dans un monde où l’e-commerce est en pleine expansion, les entreprises se trouvent face à un défi de taille : optimiser leurs processus logistiques tout en limitant leur empreinte environnementale. Avec la multiplication des commandes en ligne et la rapidité d’expédition attendue par les consommateurs, les défis en matière de transport, de gestion des stocks et de gestion des retours se multiplient. Et bien qu’en matière de consommation, deux tiers des émissions de CO₂ proviennent de la fabrication du produit, le transport et la logistique sont responsables de 10% à 20% des émissions de gaz à effet de serre, selon la distance parcourue, le mode de transport ou type de produit. C’est la raison pour laquelle les professionnels, face à l’urgence climatique les professionnels se doivent d’oeuvrer en faveur d’une réduction de l’impact environnemental lié au transport.

La transformation du secteur logistique est déjà en marche. Alors que de nouvelles réglementations imposent des standards plus rigoureux en matière d’emballage, de stockage et de transport, les entreprises innovent pour offrir des solutions respectueuses de l’environnement sans compromettre rapidité et efficacité. L’essor des technologies de livraison plus vertueuses, telles que les véhicules électriques ou les systèmes de livraison autonomes, couplé à une meilleure optimisation des itinéraires, constitue des pistes prometteuses pour réduire l’impact carbone des livraisons, notamment celle du dernier kilomètre.

Le secteur de l’emballage, essentiel au e-commerce, est également en pleine mutation. À l’heure où les consommateurs attendent des livraisons rapides, sécurisées et pratiques, l’industrie logistique cherche à minimiser l’utilisation de matériaux non durables tout en garantissant la protection des marchandises. Bien que l’accent soit souvent mis sur la réduction des plastiques, le véritable enjeu réside dans l’efficacité globale de la chaîne d’approvisionnement, de la réduction des déchets à la réutilisation des emballages, en passant par la gestion intelligente des retours.

Une nouvelle réglementation européenne sur l’emballage nommée PPWR (Packaging and Packaging Waste Regulation) est entrée en vigueur le 1er janvier 2024. Une de ses mesures phares obligera les entreprises, à partir du 1er janvier 2030, à se tourner vers des emballages plus vertueux : tous les emballages commercialisés devront être recyclables d’une manière économiquement viable.

Dans cette édition, nous mettrons en lumière les start-up de l’emballage et de la livraison qui repoussent les limites de la durabilité. Des matériaux biodégradables aux systèmes de livraison à faible émission de carbone, en passant par les initiatives de recyclage et de réutilisation, nous découvrirons comment les pionniers du secteur transforment les défis en opportunités.

Ce mois-ci, nous sommes allés à la rencontre de Stéphanie Simonnet et Marcus Ho, Co-Fondateurs de LoopedIn, une start-up Singapourienne spécialisée dans la conception d’emballages alimentaires réutilisables et traçables. Ils nous expliquent comment permettre aux entreprises de passer à des emballages durables, tout en surmontant les défis logistiques grâce à des partenariats stratégiques.

Bonne lecture !

Lire la News Innovation du LAB Fevad n°94 d’octobre 2024