Enquête sur le moral des e-commerçants français en 2022

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Paris, le 16 mars 2022

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Enquête sur le moral des e-commerçants français en 2022 : des acteurs confiants pour l’avenir malgré les incertitudes

 

Pour la 11ème année consécutive, la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) publie les résultats et les tendances issus de son enquête sur le moral des e-commerçants français. Cette étude, réalisée par OpinionWay pour la Fevad et LSA, s’appuie sur une enquête réalisée auprès d’une centaine de dirigeants des principaux sites de e-commerce français.

Des e-commerçants plus partagés sur les perspectives d’évolution du marché mais malgré tout confiants dans le potentiel de croissance de leur entreprise

Après deux années marquées par une croissance exceptionnelle du e-commerce dans le contexte de la pandémie, les e-commerçants semblent plus mitigés sur les évolutions du marché en 2022. S’ils sont 65% à se déclarer plus ou autant optimistes que l’année passée, 35% des répondants se disent moins optimistes, marquant ainsi une rupture nette avec 2021 (NB : seulement 8% se déclaraient moins optimistes en 2021).

Globalement, deux tiers des e-commerçants restent confiants dans l’avenir et cela se traduit sur les perspectives économiques pour leur entreprise : 67% pensent que leur chiffre d’affaires va croître et 45% envisagent une marge nette en hausse. Toutefois, 15% d’entre eux anticipent une baisse de leur chiffre d’affaires sur l’année 2022, chiffre qui monte à 21% concernant la marge nette.

Parmi les autres tendances attendues en 2022 par les dirigeants interrogés figurent : le développement croissant de la seconde main (pour 90% d’entre eux), la signature d’accords stratégiques entre e-commerçants / retailers (71%) et la poursuite des mouvements de concentrations (64%).

Les perspectives de création d’emplois dans le e-commerce demeurent élevées

Malgré un optimisme moins marqué que les années précédentes, cela ne devrait pas décourager les entreprises de continuer à recruter.  54% des dirigeants anticipent une augmentation de ses effectifs et 37% jugent qu’ils devraient rester identiques. Au total, seuls 9% des e-commerçants considèrent que leurs effectifs risquent de baisser, ce qui reste très proche du niveau affiché en 2021 (7%). Le e-commerce devrait donc, à nouveau cette année, rester un pourvoyeur d’emplois pour l’économie française.

Informatique, RSE et logistique, la combinaison gagnante des investissements prioritaires

Plus de 50% des répondants estiment que la crise COVID a accéléré les investissements. Ils sont deux fois moins à penser que la pandémie les a freinés.

Pour 2022, les enjeux informatiques (IT, sécurité) se placent en tête des priorités d’investissement des e-commerçants, devant la RSE qui est au coude-à-coude avec la logistique et le marketing/publicité. Ainsi, 66% estiment que leurs investissements dans les systèmes informatiques vont augmenter (29% pensent qu’ils vont rester stables), chiffre qui atteint 57% pour la RSE (en hausse de 2% par rapport à 2021 ; 31% pensent qu’ils vont rester stables), 56% pour la logistique (avec un accent mis sur la livraison écoresponsable et les emballages) et 55% pour le marketing et la publicité.

Concernant les investissements dans les stratégies de marketing et de communication, la continuité est de mise puisque les réseaux sociaux devraient rester le canal prioritaire d’investissement pour les e-commerçants et 65% prévoient des dépenses à la hausse dans ce domaine. Viennent ensuite le référencement naturel (57% prévoient un investissement à la hausse ; -7 points par rapport à 2021) et le brand content (48%).

Enfin, à moyen terme, les projets d’innovation devraient se concentrer sur le marketing prédictif (64% ont un projet en cours ou futur), l’accessibilité des sites (61%) ; l’unification des stocks (59% en hausse de +9 points) ; les retours en boites aux lettres (42%) et les colis connectés (40%). A l’inverse, l’intérêt pour les assistants vocaux et la réalité virtuelle continue de faiblir.

L’international, plus plébiscité que jamais

Si l’an dernier la crise COVID avait pu perturber le développement à international, cette année les entreprises semblent prêtes à repartir à l’assaut de nouveaux marchés. Parmi les dirigeants interrogés, 85% estiment que leur chiffre d’affaires va croître à l’international d’ici 2 ans, contre 73% l’année dernière. Ils ne sont ainsi que 5% à juger que celui-ci va diminuer. La volonté d’expansion à l’international s’affiche clairement comme une priorité pour les e-commerçants et témoigne du dynamisme des acteurs nationaux. Parmi les trois destinations privilégiées, on retrouve la Belgique sur le haut du podium, suivie de l’Espagne et de l’Italie. Autre point à noter, 31% des sites présents à l’international se développent dans plus de 10 pays, c’est trois points de plus que l’année passée.

Des tensions sur l’approvisionnement et une inflation qui préoccupent les e-commerçants

La conjoncture économique et politique actuelle se fait ressentir dans les réponses des dirigeants : ils sont 70% à se déclarer très préoccupés par les tensions qui ont des conséquences sur les chaînes d’approvisionnement, et qui provoquent de fait une hausse substantielle des prix. La hausse des coûts de livraison, qui découle en partie de ces tensions, est la deuxième préoccupation majeure évoquée par 60% des e-commerçants. En troisième position, la baisse de la consommation des ménages liée à un pouvoir d’achat en berne est un enjeu évoqué par 57% des dirigeants.

De nombreux éléments positifs viennent toutefois contrebalancer ces préoccupations. Tout d’abord, 70% des sondés accueillent de manière très positive la croissance continue du nombre de cyberacheteurs leur permettant d’espérer de nouveaux débouchés. Deuxième motif d’optimisme, la progression exponentielle de l’internet mobile soulignée par 59% des dirigeants. À la troisième position, 51% jugent de manière très positive la digitalisation croissante des acteurs physiques.

Des attentes fortes du secteur concernant l’élection présidentielle

En cette année d’élection présidentielle, les dirigeants ont été invités à se prononcer sur le bilan du quinquennat et sur leurs attentes pour les cinq prochaines années. Deux tiers estiment ainsi que cette élection aura un certain effet sur le e-commerce, mais 72% jugent que la campagne n’est pour l’instant pas à la hauteur des enjeux du secteur. Parmi les attentes des dirigeants vis-à-vis du futur Président de la République concernant le numérique et le e-commerce, figurent en tête l’accompagnement des entreprises en matière d’investissement et d’innovation (93%). Viennent ensuite la stabilité réglementaire (91%), l’allégement de la fiscalité (88%) et la cyber-sécurité (87%). On note par ailleurs également une attente grandissante en faveur d’une plus grande concertation avec les professionnels. A l’heure du bilan de l’action publique du quinquennat en matière de e-commerce, les efforts de la dernière majorité sont soulignés en comparaison avec le précédent quinquennat, notamment en matière d’accompagnement et de développement des startup (impact jugé positif par 54% des dirigeants, en hausse de 28 points), de transformation numérique des entreprises (42% ; en hausse de 25 points), ou encore dans le domaine de l’accompagnement du numérique au global (37% en hausse de 28 points). Ils ne sont en revanche que 19% à considérer l’impact positif de l’action publique en matière d’évolution du cadre législatif. Toutefois, là encore le score progresse de +15 points par rapport à il y a 5 ans.

Des e-commerçants optimistes pour l’avenir de leur entreprise

Malgré des doutes plus prononcés qu’en 2021 étant donné le contexte global incertain, 88% des dirigeants se déclarent optimistes pour l’avenir de leur propre entreprise, un niveau similaire à 2020, année marquée par le début de la pandémie de covid-19. Le pessimisme n’est donc pas à l’ordre du jour et témoigne d’un secteur résilient et en plein dynamisme qui surveillera de près les mesures du prochain gouvernement pour le soutenir.

Accéder au replay et à la présentation (réservé aux adhérents)    

Méthodologie

Enquête réalisée par OpinionWay pour la Fevad en partenariat avec LSA, du 14 février au 4 mars 2022 auprès d’un panel de 104 dirigeants de sites e-commerce (PDG/DG/Directeurs e-commerce) dont la répartition est la suivante : 1 à 10 millions d’euros : 35% ; 10 à 100 millions d’euros : 38% ; plus de 100 millions d’euros : 27%. Par ailleurs, 62% des répondants sont à la tête de sites dits « pure-players internet » et 38% sont des retailers. Pour information, 2/3 des réponses ont été reçues après le 24 février (début de l’invasion de l’Ukraine).

A propos de la Fevad :

La Fédération du e-commerce et de la vente à distance est l’organisation représentative du secteur du commerce électronique et de la vente à distance. Elle fédère aujourd’hui 600 entreprises et plus de 800 sites internet La Fevad a notamment pour mission de recueillir et diffuser l’information permettant l’amélioration de la connaissance du secteur et d’agir en faveur du développement durable et éthique du commerce électronique en France. Pour en savoir plus : www.fevad.com / suivez-nous sur twitter : @FevadActu et sur LinkedIn.

Contact Presse : Fevad – Nathalie Laîné – Responsable Communication – 01 42 56 38 86 – nlaine@fevad.com