Le transport automatisé existe depuis des années, mais ce qui était autrefois une vision futuriste se transforme rapidement en réalité moderne. De grandes entreprises telles que Ford, Toyota, Google et Apple ont en effet réalisés des investissements conséquents dans ce domaine ces derniers années. Mais avant de pouvoir vous conduire d’un point A à un point B, le cabinet KPMG prédit dans son rapport Véhicules autonomes : index 2018 de maturité des pays que son avènement viendra avant tout à travers la livraison de biens.
Selon ce rapport, le marché du e-commerce aux États-Unis a doublé au cours des 10 dernières années et devrait à nouveau doubler sur les cinq prochaines années. Alors qu’aujourd’hui, les ventes d’épicerie en ligne ne représentent que 2 à 4,3% du marché, le Food Marketing Institute prévoit que celles-ci atteindront 100 milliards de dollars en 2022, soit environ 20% du marché de la vente au détail.
Les véhicules autonomes stimuleront cette croissance en permettant une livraison plus rapide et moins chère que des services de livraison aux particuliers actuels tels que les américains Fresh Direct et Yummy.com : plus de chauffeurs, donc plus de salaire ou d’assurance à fournir.
Utiliser des voitures autonomes pour transporter des marchandises plutôt que des personnes est également une alternative à court et moyen terme contre le manque de confiance régnant autour des véhicules autonomes : 64% des Américains ne sont en effet pas rassurés à l’idée d’être un passager pour ce type de transport selon un sondage Axios.
Selon une étude de 2017, cette peur découle d’un certain nombre de facteurs. D’une part, nous sommes trop confiants en notre capacité à conduire correctement : nos réflexes ont beau ne pas être aussi rapides que ceux d’un ordinateur, nous avons toujours le désir de garder le contrôle. Ensuite, bien que le trafic routier soit la cinquième cause principale de mortalité dans le monde, une erreur provoquée par un ordinateur semble paraître plus grave dans l’imaginaire collectif que l’erreur humaine. Ajoutez à cela le fait que la personne lambda ne comprend pas la notion d’algorithmes programmés et vous arrivez un cocktail explosif de défiance envers les véhicules autonomes.
Comment lutter contre cette dissonance cognitive ? En utilisant dans un premier temps ces véhicules pour la livraison de vos courses afin d’en faire un élément régulier dans votre vie de tous les jours. De nombreuses entreprises prennent ainsi déjà des mesures pour faire de la livraison automatisée une réalité : Toyota a par exemple créé la e-Palette Alliance avec de grands noms comme Amazon, Pizza Hut, Uber encore DiDi afin de produire des véhicules autonomes destinés aux transports de marchandises.
Selon McKinsey & Company, 80% de tous les colis seront livrés de manière autonome au cours des 10 prochaines années. Alors que les hommes ne sont pas tout à fait prêts à monter eux-mêmes dans un ce type de véhicule, pourquoi ne pas déjà commencer par vos courses?